Lumière sur Accolay

L’art au service de la liberté.

Après une année où la notion même de liberté n’a eu de cesse d’être questionnée, BULBE vous propose de commencer 2021 avec l’incroyable histoire des potiers d’Accolay, qui par la force du collectif, ont su gagner leur indépendance.

La folle aventure d’Accolay commence sous l’occupation, lorsque Slavik Palley, André Boutaud, Louis Dangon et Raude quittent Paris pour la Bourgogne afin d’échapper au STO. Ils atterrissent alors dans l’atelier de céramique du lycée de Mâcon, dirigé par Alexandre Kostanda, qui deviendra leur mentor.

À la Libération, les quatre amis sont bien décidés à vivre de leur vocation en mutualisant leurs savoirs. L’idée d’initier une communauté devient alors un moteur et c’est ainsi qu’ils commencent à produire sous la signature commune d’Accolay, du nom du petit village bourguignon où ils ont posé leurs valises. En 1947, Christian Dior leur commande une série de boutons en céramique. La production s’accélère. Très vite, villageois comme céramistes confirmés rejoignent Accolay, qui s’impose alors comme un véritable centre d’expérimentation de la céramique.

À partir des années 1950, les productions d’Accolay se vendent en drive-in le long de la Nationale 6, rendant la communauté complètement indépendante. Jusqu’à l’arrivée de l’autoroute du Sud, qui entraîne une désertion des routes nationales. La production d’Accolay s’arrête en 1989, la fin d’un modèle absolument unique.

Ils sont déjà partis :

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